Chers résidents, voisins et amis, Avant le début de la Renaissance de Harlem dans les années 1920, le quartier de U Street accueillait la plus grande population urbaine afro-américaine du pays. Ce quartier constituait une véritable ville dans la ville, où les Afro-Américains étaient libérés des chaînes de Jim Crow et pouvaient profiter en toute liberté des commerces, des églises, des théâtres, des salles de sport et d’autres espaces communautaires appartenant à des Noirs ou accueillant des Noirs.
Pendant la première moitié du 20e siècle, « Black Broadway », nom que lui a donné l'actrice, auteure et chanteuse Pearl Bailey, était le centre de la créativité, de l'activisme et de la communauté, un témoignage de l'incroyable pouvoir des voix afro-américaines qui ont contribué à notre monde. Des personnalités emblématiques comme Louis Armstrong, Madame Lillian Evanti, Billey Holiday, Miles Davis et Jelly Roll Morton se produisaient dans les clubs de ce quartier, tandis que des personnalités comme Zora Neale Hurston et Mary McLeod Bethune y trouvaient refuge.
Le premier YMCA afro-américain du pays a également été inauguré dans ce quartier en 1853 et a servi, en partie, de lieu de rencontre pour les militants des droits civiques. Pendant la Prohibition, un bon nombre de bars clandestins parmi les milliers que comptait le District étaient situés le long de ce corridor, ce qui, selon l'historien Garret Peck, a contribué à l'intégration de cette ville profondément marquée par la ségrégation. Pour en savoir davantage sur U Street et d'autres quartiers remarquables de Washington, explorez le Sentier du patrimoine de DC.
Bien que l'histoire de Black Broadway soit, pour certains, tombée dans l'oubli, elle nous rappelle que les artistes noirs ont joué un rôle essentiel dans la formation du paysage culturel et politique, non seulement du District, mais aussi de la nation. Depuis des siècles, les arts, qu'il s'agisse des arts visuels et du spectacle, de la littérature, de la musique, de la gastronomie, etc., constituent un puissant moyen pour la narration, l'activisme et le changement social.
Alors que nous célébrons le Mois de l'histoire afro-américaine, nous devons prendre le temps d'honorer l'héritage des artistes noirs et de réaffirmer notre engagement à amplifier leurs voix et à soutenir les nouveaux talents. Ce faisant, nous réitérons notre engagement à faire progresser la justice et l'équité raciales et à faire en sorte que les arts restent un reflet vibrant de notre humanité commune.
Ensemble, continuons à honorer la résilience, la créativité et la ténacité de la communauté noire, non seulement en février, mais tout au long de l'année.
En toute solidarité,
HNK